Le monde ne suffit plus. Chaque jour, des camions, des trains de marchandises, des avions parcourent les pays. Pofar est livreur. Il en emballe des produits et on lui parle de présentation,de délai, de sourire, de voiture. Alors, qui dépense ?
La dépense ? Un souci pour beaucoup, une question légitime.Un budget, des vraies dépenses, des fausses dépenses, des dettes. Quel est ce système ?
Un capitaliste lirait ces quelques mots, il sourirait.
Nous voilà débarquant dans un hypermarché. Où sont les bonnes choses ?Un vendeur de vin fait une petite dégustation avec un ouvrier du coin.Et là, parmi le monticule de bouteilles dans la rangé de gauche, un vin spirituel à souhait.
Comment y goûter ?
Le palais s’agite, le négociant aussiQui résiste ? Ah ………………………….. !Cependant, le sommelier, me direz-vous, que propose-t-il ?Une cave probablement , alors qui joue ?
La bouteille est vieille, ancienne, le liquide glisse dans un grand verre.L’étiquette est affichée.
Joséphine prépare son lunch, elle a des cousins anglais.Leur nourriture est « so délicious » s’exclamerait un écossais.Le petit déjeuner, Peut-t -on encore le savourer en semaine ?André le déteste.Le curé vient discuter avec madame. Il fait cause pour des orphelins.Le diocèse est curieux. L’évêque pense aux vêpres.Une odeur de jambon grillé s’échappe d’une fenêtre.Madame est pressée. Les bonnes œuvres sont charitables.
Nourriture céleste, viens nous guider !Au Moyen âge, les couverts existaient peu. Mangeaient-ils avec leurs mains demande hector ?André ne connaît qu’une Rome : L’argent, les conspirations, les orgies.La connaissance ?Que nous raconte- t-on ?Maélia suit son livre de cuisine, elle s’applique. C ‘est étonnant, il faut acheter tout ca.
Comment faire ?
Le grand cuisinier le sait comment faire !André pense à son comité, un petit apéritif dinatoire .Il abhorre.La nuit venue, un chat miaule près d’un poêle. Le froid guette l’habitant.Joséphine n’est pas frileuse. Une odeur de boisson chaude flotte dans la pièce.Le chaud, le froid ?
Salade ou chaleur tournante, quelle affaire !Les saisons apparaissent, les quatres, les micro- ondes, les plaques, les cuisinières, gazinières et autres, Vivaldi, la symphonie.Les ménages achètent pour se substanter. Substance, peux tu te reposer ?
Descartes chercha peut-être dans la métaphysique une réponse à cette question.
Dieu n’est pas loin,alors prions. Mais, Pofar déteste prier. Il n’y croit pas.La croyance, ne faut-il pas croire pour cuisiner ? Oui, mais en quoi ?C’est une affaire de goût, un phénomène.
Une nymphe se baigne dans une mer salée, un homme la voit et se dit :« J’ai du rêvé cette nuit ». Le bons sens dicte sa conduite.Hector parle à sa mère, il a vu une sirène.Le petit journal pour enfants présente dans sa page culinaire un dessin de sirène dans l’article« Comment créer de petit gâteau ? »
L’homme a faim en rentrant, le garçonnet s’initie à la cuisine.La relation est un fait qui laisse entrevoir un présage.Un présage ?
Aujourd’hui, le sacrifice des animaux est une question de presse, de média.Un noble à qui cette redoutable interrogation était posée, répondait autrefois :
« Remercions dieu de ses présents ».
Jacques est chef cuistot, il n’est pas le plus doué, c’est le plus volontaire.Son avenir n’est pas des plus faciles, il veut ouvrir un restaurant à son compte.Et déjà, c’est plus difficile, on lui parle de bénéfices, de charges, de bail commercial,de propriétaire du fond, de cession,de chiffre d’affaires.L’exploitation, il connaît, la cautionne t-il ?
C’est une autre histoire.
Après 10 ans d’un métier appliqué, il se lance.Des tables sont posées devant un petit établissement, l’été, la carte est dressée.Un vieux monsieur, s’assoit sort sa montre à Gousset et commande un veau braisé ,accompagné d’un lit de carottes. Une femme lui apporte un verre, une belle fourchette et un couteau. Un laps de temps qui semble juste passe et le plat est là.Le Monsieur mange , paye et s’en va.