Un poème de Saint-John Perse avec des erreurs orthographiques dans certaines éditions de sa poésie, néanmoins un très joli poème. Cette interprétation guitare voix s’attachera à présenter un extrait du poème.
Dieux proches, dieux sanglants, faces peintes et closes!
Sous l’orangerie des lampes
A midi mûrit
L’abime le plus vaste.
Et cependant que le flot monte
A vos persiennes closes, l’été déjà sur son déclin,
Virant la chaine de ses ancres,
Vire aux grandes roses d’équinoxe comme aux verrières des Absides.
Et c’est déjà le troisième an que le fruit
Du murier fait aux chaussées de votre rue
De si belles taches
De vin mûr,
Comme on en vit au cœur des althoeas
Comme on en vit aux seins des filles
D’éloa.
Et c’est déja le troisième an qu’a votre porte close,
Comme un nid de Sybilles,
L’abime enfante ses merveilles:Lucioles!
Dans l’été vert comme une impasse,
Dans l’été vert de si beau vert,
Quelle aube tierce, Ivre créance,
Ouvre son aile de locuste?
Bientôt les hautes brises de septembre tiendront conseil
Aux portes de la ville……..