Pierre de Ronsard , poète de la Pléiade présente dans une série de poèmes, un hommage à une femme qu’ il aurait aimé, Cassandre Salviati, fille d’un banquier Italien.
L’extrait choisi ici est celui de « Mignonne, allons voir si la rose… » , un poème proche d’une sorte d’idée de la nature. Une nature devenue femme auprès d’un crépuscule.
Une interprétation guitare/voix se voulant légère. (Cette version musicale n’est pas présentée sur mon site Brume et Légende , ce dernier étant à ce jour bloqué malgré mes interventions auprès de l’hébergeur .)
A Cassandre (Pierre de Ronsard)
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait desclose
Sa robe de pourpre au soleil
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las! voyez comme un peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las! las! ses beautez laissé cheoir !
O vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse:
Comme à ceste fleur, la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
A Cassandre