Il est déjà presque minuit
Et j’entrebâille la porte grinçante
De ce bois qui aimante
Une sorte de poutre et des marches de pierre
Peut-être des ardoises
Quel étrange atmosphère
Sous la nuit étoilée
En plein milieu du jardin
Se dresse un poirier
Qui donne des poires murs
De tours constituées
Cercle du fruit qui s’étale
Dans la fraicheur de l’herbe
J hume le soir et me demande
Combien ici sont-ils venus?
Les buissons parlent d’hommes disparus
Et du jour qui hante
Terre chère au cœur
Pour l’esprit
Un linge blanc tournoie doucement sur une corde
Le mur de pierre semble sourire
Frisson sous le vent assoupi
L’arbre s’incline
Vers un désir
Celui de mon panier d’osier