Vous qui dormez au soir
Ou couvrez le sommeil
Entendez de vos rêves
Le souffle d’un chant ancien
Mortelles de la nuit
Tel est le nom commun
De ces femmes de l’esprit
Prégnante en la demeure
Porteur du feu sacré
Du Prométhée banni
Comme un éclat de flamme
Vapeur dans la nuit
Un vert sidéral
Un onyx de lumière
En voilà une qui semble comme revenue d’hier
D’un siècle au temps ancien
En robe de mousseline
Et chapeau musicien
C’est le feu de la terre
La mère des océans
Celle qu’on attend la nuit
Pour un rêve berçant
Mortelles de la nuit
Un nom comme un symbole
Amplifié au matin
D’une voix presque fluette
Eloignant en repos
De ces femmes anciennes
Ces Parques maléfiques
Ces vieilles,
Faisant chemin d’Orphée
Une folie, …… mégère
Des grecques sur leur toit du monde
Et du Zeus bienheureux
Faut-il demander, recherches suppliantes,
De qui sont-elles issues
Ces esprits,
Mortelles au chant terrestre ?
Est-ce Hestia, la déesse du foyer qui transmettrait ainsi sa volonté suprême
Faisant de l’homme ancien, un homme au nouveau socle ?
Ou n’est ce filles de charité , filles des heures
Ou encore Adrastée
La protectrice du feu
Le temps est incertain,
Entendais-je encore hier !
Mais de l’ordre de ces bribes
Qui racontent le monde
Il est sur qu’un maintenant
S’agite sur nos tombes
Une vie d’un ailleurs
Une immortalité
Faisait parfois des mots
Le son d’une échappée
Le lien entre les temps
Mortelles de la nuit
Elles ont donnés
Leur nom
Un présent de l’oubli
Ecrit dans le futur
Gage de biens guéris
Et fin de meurtrissure