De l homérique nuit d’où tu pars ce soir
Faisant voyage fantasque tel L’Ulysse des mers
Qu’est devenue la terre ?
Les forêts ténébreuses sont-elles en rêves plus grandes ?
Chimères dans tes visions auraient des aires plus tendres ?
Voila , soudain un cri qui dévore L’espace
Combat sur la rive au passage du Styx
Le Nocher des enfers te jette de sa barque
Âme, l’esprit touché, le corps plein de sueur
Une stèle apparait dans ce violent cauchemar
Et Il y est écrit
Quiconque commet parjure
Perd la voix, le souffle
Pour neuf longues années en buvant l’eau du fleuve
Te voici donc prévenu du prix du bannissement
Puis Néréides t’emportent de rêves en cascade
As-tu croisé Achille et sa mère Thétis ?
Une larme perle sur ta joue
Fin du sommeil antique
Bruit, grondement d’orage
Te réveille blafard
Et le chant des sirènes irritant tes tympans
Comme une musique lointaine, un air déjà su
Tu te lèves un peu sourd à moitié hébété
Et triste comme Orphée tu t’asperges d’eau
Le retour à la vie sans ta femme tutélaire
Est un profond chagrin un voile de mystère
Même si ramenant d’ailleurs un peu de ses fragrances
Tu penses :
« âme revit
Cœur à bien d’autre danse »
Et tu te dis Titan, d’origine divine
Reliquat de la race qui puisse entendre les songes
Druide autrefois peut-être
Près des souvenirs mortels
Dans ces nuits fauves belles
Oh! Parfums immortels
Mais……….Ton amour n’est plus.
(Térrog- le rêve orphique)