Le Fleuve, un petit récit poétique présenté à la revue secousse (Editions Obsidiane) qui n’a pas été retenu par le comité de lecture. Une revue en ligne que vous pouvez consulter ici http://www.revue-secousse.fr/Secousse-09/Sks09-Sommaire.html
Voici le texte
Le Fleuve
Histoire de la rive
Il est sur la rive entendue
Celle que l’écho n’a pas encore frappée
De l’autre, il ne sait rien à part peut-être un vent lointain
Fait-il froid ce soir ?
Est-il seul ?
Des ombres dessinent des figures
De la nuit quelques étoiles
Tourne, tourne
La corde est prête
Il faut bien franchir le fleuve
Les arbres bougent étrangement
Craquement, qui glisse aux eaux ?
Celui la trempe ses pieds
Dans le fleuve à la couleur terre bleuté
Oxygène liquide
Il n’y a plus que quelques minutes avant l’immersion
Scaphandrier de l’impossible
Plongez……..
Dans la faille marine
Sous les algues ondulantes
Ou le beau poisson corail
Gobie jaune en robe d’écailles
Se fait mangeur végétal
L’homme cherche le courant
Dans l’eau verte du lagon
Un chemin entre falaise
Abysse et belle lanterne
Ne faut-il s’époumoner ?
Cyclone en matière liquide
Peut-être un cercle de pierre
Le tumulus oublié
Les Belles Antiques
D’un corps à corps
Toucher des yeux
Relier l’être à ces bienheureuses
Le chantre métaphysique
Une psyché idyllique
Ame magique Triangle d’or
Arts et gentes, régents de l’aurore
Pour un bout de fantastique
Sourire D’amour
Sourire
C’est la belle en son miroir
Qui va se coucher ce soir
Priant les dieux
C’est le fleuve de ces Vénus
Antiques pierres polies
Ondines, Bacchantes, Nymphettes
Et des déesses célestes
C’est le mythe et la légende
Demoiselles aux yeux dorés
Femmes qui enchantent
Si Sirènes étaient contées
A la sortir de l’eau
Sur le bord de la rive
Cet homme,
Grand poète Lamartine
Le vois-tu ce jour ?
Il vient de franchir le fleuve
Ce tombeau pour certains
Ce chemin de cordée pour d’autres
Lentement il se sèche
Près d’un feu de fortune
Un castor se déplace
Au lit d’une rivière
Il faut couper du bois
Avant que nuit emporte
François Térrog