C’était au temps du roi Arthur, en une époque troublée par la quête du Saint-graal.
Un jeune chevalier qui vivait près de kaamelot dépendant d’un seigneur puissant ami des
dragons se vit un jour confier une mission. Il devait ce rendre en Brocéliande, dans la forêt
brumeuse pour retrouver un miroir que le fils du seigneur avait fait tombé de son cheval.
Le chevalier qui n’était pas encore adoubé, pris dans l’écurie le plus beau destrier, son
arme une large épée blanche au pommeau d’argent et parti au galop. Le chemin semblait
dur et long car il pleuvait, la boue montait jusqu’à ses genouillères. Bientôt, comme pris
dans une sorte d’emballement diabolique, son cheval hennissait de colère, les naseaux
aspirant et rejetant, un brouillard épais. La nuit vint plus vite que prévu, telle un gros
orage noir qui voulait éteindre le jour.
Le chevalier pensant faire une halte en une auberge pour y dormir après avoir retrouvé le
miroir, se rendit bientôt compte que cette excursion présenté comme rapide pourrait
durer des lustres. Enfin, il arriva jusqu’à la forêt de Brocéliande, prise dans la brume. Il
emprunta, un chemin escarpé comme on le lui avait indiqué pour se retrouver dans une
sorte de bosquet. Mais, la nuit étendant parfois, l’empire des sens, il arriva sur un
autre chemin. Il galopait, galopait dans un bois qui lui semblait comme enchanté. Bientôt, il
entendit une voix, dans un langage éclairé. Un coup de tonnerre retentit et il vit sous un
amas de feuille, malgré le brouillard, un objet qui brillait dans le ciel morne. Il descendit de
cheval, le cœur haletant et saisit l’objet comme enfiché dans le sol terreux. Mais au
moment ou il mit la main sur le miroir, un beau miroir incrusté de pierre de jade avec un
petit fermoir métallique, il sentit comme sa main aspiré par un reflet puissant. Bientôt, tout
son corps traversa comme un lac de feu et un brouillard très dense, il se sentit devenir
autre comme passant dans un univers différent. La voix retentit à nouveau, une voix douce
et murmurante. Tu seras mon chevalier pour 10 ans, mon chevalier de l’autre-monde,
laisse la ton armure de débutant et prend plutôt celle-ci. Maintenant, tu seras l’ombre dans
la nuit.
Au petit matin, on vint mander le jeune chevalier, le fils du seigneur attendait son miroir.
Accompagné de cavaliers, il se rendirent en Brocéliande sous un soleil radieux. Mais,
quelle ne fut leur surprise. Près du miroir, posé sur un petit rocher, ils trouvèrent une
armure,
celle du chevalier, en parfaite état mais vide. Et le brouillard léger rapporta comme un
écho, les feuilles des arbres glissèrent sur le sol semblant former un mot.
Un mot long et comme trahissant la distance qui peut se traduire ainsi
» Je reviendrai ».
Et dans la brume de l’oubli, le jeune seigneur pris son miroir le frotta avec un linge blanc et
dit à ces soldats, nous allumerons un cierge chaque année à la chapelle pour le retour de
ce chevalier.
Et il est dit que de l’autre-monde on en sourit……