De l’histoire du temps comme de celui des miracles
Naquit la vierge des désirs
Simple et jeune dans une ètable
D’enfant par l’immaculé
Femme du charpentier
Elle devint en séjour
Terrestre de demeure
Une peinture racontée
Faite d’images pieuses ou richissimes à la relique
Le tombeau des femmes passées.
Voilà la belle vénitienne contemplant son tableau
D’une vierge et d’un petit enfant
Nu sur ses genoux
En bas du piédestal sacré
Les apôtres agenouilles
Dans la vision du miracle
Jeune femme de la vertu
Toi aussi un jour fut mère
Et de la divine absolue
De l’enfant aux miracles
En chaque femme est descendu
La guérison par la naissance
Chacun ne doit-il alors protéger son jésus
De l’escamotage de l’enfance ?
Venise en son spectacle,
De montrer l’attente cruelle et sublime
De celui qui fut né.
Comme d’autres après lui seront nés
Enfant possesseur du pouvoir
Contre parfois malveillant intercesseur de savoir.
C’Est la vierge des désirs
Et aussi la vierge noire
Qui serait forte à souffrir
Dans le bois du dessechement
De mort faut-il le dire
La paille est le lieu couchant
Rouge vierge, en son manteau
Robe d’une impératrice de l’âme
Pour les hommes impérieux
Le désir aveugle aux larmes
Du sourire du bon dieu.