La forêt de Brocéliande
Depuis presque une heure, la route défile. J’aperçois les petits cols, les tracés escarpés et les chemins sinueux. Bientôt, devant nous, elle apparaîtra cette forêt de Brocéliande. Deux kilomètres, de grands arbres se dessinent, est-ce Brocéliande ?
Cette forêt n’est peut-être qu’un rêve. Un air agréable, nous balaye le visage. Nous sortons de la voiture, un petit village de pierre nous fait face. Un village charmant, avec son église que j’interprète comme de style Gothique. Nous attendons le guide, une jolie demoiselle. Puis c’est la marche vers la forêt que l’on dit enchantée :
« Des bois d’une fontaine, on raconte des légendes, des chevaliers d’Arthur, un gardien chevalier noir et une dame en son château, grand combat en ces lieux d’ombres, et le chevalier vainqueur qui demande guérison près de la source chantante, beaucoup de pèlerins en ce pays et parfois quelques miracles».
C’est après cette belle histoire en marchant dans les chemins que notre guide nous amène près de feuillages ombragés.
Nous pouvons apercevoir une bâtisse en petite pierre d’une hauteur domainiale.
C’est la demeure de la Dame du Lac nous glisse t-on dans l’oreille.
A l’intérieur, des teintures, costumes et habits de Moyen-âge ainsi que de grandes peintures.
Je regarde le grand lac et me demande ces chevaliers, allaient-il s’y promener ou était-ce guerre de heurts ?
Arthur aurait lancé son épée royale dans ses flots tumultueux.
Peut-être que Dame Guenièvre a quérit en cette demeure ?
Lancelot du lac et les bois ensorcelés.
Nous reprenons notre marche, à l’aurée d’un chemin, voilà qu’une personne costumée passe à coté de nous. Elle a un long bâton de bois et une tunique noire. Serait-ce des huluberlus qui traversent la forêt ?
Notre guide nous raconte que parfois viennent prier certaines gens en cet endroit et qu’il y a aussi comédiens et troupe de théâtre.
Brocéliande, un parfum de liberté ?
Le soleil s’incline sur nous, nous sortons de la forêt, dans un chemin mégalithe et c’est presque comme un désert. Le Soleil frappe plus fort et je pense à l’arbre d’or qu’en visiteur j’ai contemplé. Cet arbre de dorure qui fut jadis arbre brulé.
C’est un voyage païen m’aurait peut-être dit un ami ?
Nous quittons Brocéliande en rêvant quelques instants, reprenant la longue route.