Joachim Du Bellay, poète de la Renaissance présente dans un ouvrage de poésie son interprétation des ruines de Rome. L’extrait affiché ici « Telle que dans son char » nous conte l’histoire d’une déesse de Rome, sorte de muse pour Du Bellay. Il l’appelle la Bérécynthienne en hommage à Cybèle, déesse de la terre honorée en Phrygie.
Cette interprétation guitare/voix un peu difficile se voudra comme reflétant ces antiquités de Rome dans la grandeur, la ville ancienne aux charmes béréciens.
Telle que dans son char la Bérécynthienne
Telle que dans son char la Bérécynthienne ,
Couronnée de tours , et joyeuse d’avoir
Enfanté tant de Dieux , telle se faisait voir,
En ses jours plus heureux cette ville ancienne,
Cette ville qui fut, plus que la Phrygienne ,
Foisonnante en enfants, et de qui le pouvoir
Fut le pouvoir du monde, et ne se peut revoir,
Pareille à sa grandeur, grandeur , sinon la sienne.
Rome seule pouvait à Rome ressembler,
Rome seule pouvait Rome faire trembler :
Aussi n’avait permis l’ordonnance fatale
Qu’autre pouvoir humain, tant fût audacieux ,
Se vantât d’égaler celle qui fit égale
Sa puissance à la terre, et son courage aux cieux .