Jean de Lingendes, poète, est issu d’une famille de noble de la région de Moulins. Il est le créateur d’un poème composé en cinq chants , appelé les changements de la bergère Iris (1605).
C’est un poème presque spirituel sur la nature, l’amour et ses changements. Le texte en lui-même du poème peut d’ailleurs être sujet à plusieurs interprétations.
L’extrait de ma composition, que je vous propose de découvrir ici en version guitare voix se veut comme un prolongement musical de cette belle poésie de la nature qu’on aussi expérimenté
Ronsard ou encore Maurice Scève.
Une interprétation difficile que j’ai voulu comme un mélange de français moderne et d’ancien- français.
Les Changements de la bergère Iris-second chant
(Casque audio ou baf stéréo conseillé)
Mais ayant tout à coup repris
Avec son discours ses esprits
Afin donc (dit-il) de pour-
suivre,
Tout aussitôt que je la vy
Et moy-même ; je fus ravy
Et dés lors ie cessay de vîmes.
Bons dieux, que vis-je en la voyant ?
Je vis un éclair flamboyant
Lancé de ses vives prunelles ,
Un irait où l’amour animé
Luy-mesme s’éstoit enfermé
L’ayant empenné de ses aisles
Je vis sa bouche où les œillets
Semez sur les bords vermeillets
Y semblent fleurir pour sou-rire
M’advertir par un doux sou-ris
Que l’amour tenois en Iris
Les délices de son empire.
Alors je m’écriay soudain,
Avec un généreux desdain,
Beautez qui d’une vaine flamme
Avez dans moy l’amour couvé,
Puis que ce soleil est levé,
Vous n’êtes qu’une ombre en mon âme.
Vos,
Vos flames, ô floibles beautez
Sembloient ces petites clartez ,
Qui rendent l’aurore un peu claire,
Signe que bien-stôt un soleil
Devoit faire entrant par mon œil
Et mon cœur sa sphère ordinaire.
Doncques Amour, puis que tu veux
Que je face offre, de mes voeux