Entre le 11ème et 12 ème siècle puisque c’est là que serait né le Moyen-age apparait la poésie des troubadours et des trouvères, poésie marquant notamment pour certains un déplacement de la culture qui partit de la Grèce, s’arrêta à Rome et fit ensuite passage en France . La France ou les auteurs et le monde de l’art médiéval voulurent d’après ce qui est raconté aller plus loin que les grecs et leur monde antique à travers notamment la construction de cathédrales et d’églises.
Mais être poète en ces temps du Moyen-age, c’est être à la fois parolier et aussi musicien. Les pièces écrites par les trouvères et troubadour devant être mis en musique par leur soin et on ne pouvait concevoir un poème sans musique. Il semblerait que se soit en fait au 15 ème siècle qu’il eut une véritable séparation entre poésie et musique face à des œuvres musicales très complexes.
Mais reprenons l’histoire, pour être poète, il faut donc être aussi musicien, ou tout du moins chansonnier. L’auteur de ce blog qui s’essaye à chanter des poèmes de grands poètes à travers les siècles entend donc respecter une sorte de tradition qui si elle est séculaire est aujourd’hui possible grâce à internet et avec un minimum de technologie. Je m’enregistre pour ma part avec un téléphone.
Et l’auteur de ce blog, s’étonne d’ailleurs de ne pas voir sur internet d’autre blog de poésie musicale et de création artistique se développer, la technologie actuelle permettant toutes les fantaisies. La société moderne ne créerait -elle donc que des gens passifs installés derrière leur écran à cliquer sur un bouton. A moins que se ne soit une histoire commerciale, une histoire d’argent s’il on peut dire, la poésie semblant en effet être comme bloquée commercialement ou tout du moins en terme d’image.
En tout cas, il est tout a fait possible à ce jour de créer sur internet cette émulsion poétique qui ferait de la poésie au sens moderne un carrefour de la culture comme à l’époque du Moyen-age.
Mais revenons aux poètes et à Jaufré Rudel, poète et seigneur de Gironde. Le poème présenté ici sous le titre « Bon est ce poème » est particulièrement intéressant car il développe comme un fondement de la poésie l’accomplissement vers la Dame, c’est à dire le chemin d’un savoir.
Mais quelle est cette dame me diriez-vous, amour et poésie étant certainement lié au cœur.
Cette dame si elle a peut-être une existence réelle sous les traits d’une comtesse italienne ressemble en fait à une construction métaphysique que le poète Pétrarque expliquera d’ailleurs dans ces écrits sous le terme de « souverain bien ». La dame en image courtoise d’un amour impossible serait alors la passagère d’un doux savoir qui s’en va au matin. Le poète devant supporter la tristesse et » la chair dont le corps maigrira. » sorte de blessure autant physique que spirituelle ou de l’esprit.
Ce concept de souverain bien se retrouve d’ailleurs chez l’écrivain de la Renaissance Baltasar Castiglione dans son livre « le parfait courtisan » à travers notamment une sorte d’interprétation du rêve.
Ce savoir inconnu est donc tout entier reflété dans ce poème de Jaufré Rudel. C’est en tout cas mon analyse personnelle. C’est un grand poème initiatique au titre évocateur de « Bon est ce poème ».
L’improvisation guitare voix de celui-ci se voulant feutrée et créatrice d’un mystère poétique mais n’étant pas exempt de défaut puisqu’il s’agit d’un premier jet.
Je vous laisse donc apprécié cette interprétation et la lecture du poème.
Bon est ce poème…
Il ne sait chanter, celui qui n’émet pas de son,
Ni vers trouver, celui qui ne dit mot
Ni ne connaît comment faire de rime,
Celui qui n’en comprend le sens en soi,
Mais mon chant commence ainsi
Que plus l’entendrez, plus il vaudra.
Que nul ne s’émerveille de moi
Si j’aime ce qui jamais ne me verra
Qu’en mon cœur il n’y a joie d’autre amour
Que de celle que jamais je ne vis,
Et pour nulle joie ne me réjouis,
Et ne sais quel bien m’en viendra.
Un coup de joie me frappe et m’occit,
Et piqûre d’amour qui me desséchera
La chair, dont mon corps maigrira;
Jamais si dur ne me frappa,
Et pour nul coup tant me languit;
Cela ne se peut, ni ne se produit.
Jamais si doucement ne m’endormis
Que mon esprit tôt fût là-bas
Ni tant de tristesse n’eus
Que mon cœur aussitôt ne fût plus ici
Et quand je m’éveille au matin
Tout ce doux savoir s’en va.
Bien sais que d’elle jamais n’ai joui
Ni qu’elle jamais de moi ne jouira,
Ni pour son ami ne me tiendra,
Ni promesse ne m’en fera;
Ni ne me dit vrai, ni ne me mentit
Et ne sais si jamais le fera.
Bon est ce poème, jamais n’y faillis.
Tout ce qui y est est bien en place;
Celui qui de moi l’apprendra,
Qu’il prenne garde de l’abîmer et le massacrer;
Car ainsi l’auront en Quercy
Le sire Bertrand et le Comte de Toulouse.
Bon est ce poème et ils en feront là-bas
Chose dont on chantera.
Traduction: Albert Pauphilet.
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