Découvrir Les Contemplations de Victor Hugo,c’est s’interroger sur la nature de la poésie. Je présenterai donc plusieurs interprétations musicales de certains des poèmes du recueil. Interprétations qui je l’espère pourront éclairer le lecteur.
Mais revenons au premier poème choisi: À vous qui êtes là
Victor Hugo dans ce poème présente une vie. Etait-ce la sienne ?
Le trône s’obligeait-il dans le désert de la bénédiction?
Ecouter ce poème,entendre sa respiration ,c’est un peu songer et c’est déjà beaucoup.
Vous, qui l’avez suivi dans sa blême vallée,
Au bord de cette mer d’écueils noirs constellée,
Sous la pâle nuée éternelle qui sort
Des flots, de l’horizon, de l’orage et du sort ;
Vous qui l’avez suivi dans cette Thébaïde,
Sur cette grève nue, aigre, isolée et vide,
Où l’on ne voit qu’espace âpre et silencieux,
Solitude sur terre et solitude aux cieux ;
Vous qui l’avez suivi dans ce brouillard qu’épanche
Sur le roc, sur la vague et sur l’écume blanche,
La profonde tempête aux souffles inconnus,
Recevez, dans la nuit où vous êtes venus,
Ô chers êtres ! cœurs vrais, lierres de ses décombres,
La bénédiction de tous ces déserts sombres