Une églogue est une sorte de poème cours souvent présentée pour mettre en valeur un thème pastoral. Ce sens naturel de l’églogue est ici utilisé par le poète, écrivain, Académicien, Bernard Le Bovier de Fontenelle. C’est d’abord à l’instar de Verlaine et de son poème pastoral, un poème pour les dames ou pour une dame et son entourage.La malice de Monsieur De Fontenelle s’exprime par touche à travers une sorte d’interrogation féminine qui devait être assez novatrice en l’époque. C’est la victoire d’une dame très certainement.
Interprétation d’un extrait de l’églogueTérrog-Bernard Le Bovier de Fontenelle-Eglogue A Madame La Dauphine-Première Eglogue
A Madame la Dauphine
Première Eglogue (extrait)
»Dans un bois qu’arrose la Seine,
»Je marchais sans tenir une route certaine,
» Et rêvais presque sans objet ;
»Un beau jour, un ruisseau, les fleurs de nos prairies,
»Suffisent pour causer de douces rêveries,
»J’entendis quelques voix que je crus reconnaître ;
»C’était Lise et Cloris, qui toutes deux font naître
»De nos hameaux les plus tendres amours :
»J’écoutais sans vouloir paraître,
»Trahison qui se fait toujours
»Aux belles dont on veut surprendre le discours.
»Non , disait Cloris, j’en suis sûre,
»C’était une déesse, et tu lui fais injure
»D’être d’un avis différent,
»D’une divinité les marques naturelles
»Eclatent dans cet air qui touche et qui surprend ;
»Lise, as- tu donc vu des mortelles
»Avoir l’air si noble et si grand ?