Une exposition très intéressante en ce moment à Paris celle concernant Victor Hugo et les tables tournantes et par extension les artistes médiums et les expériences médiumniques au 19 ème siècle.
Le début de l’exposition fait acte d’un drame expliquant le pourquoi des tables tournantes, drame ayant probablement fait grand écho celui de la mort de Léopoldine la fille de Victor Hugo.C’est aussi l’histoire d’une famille peut-être de Guernesey dont je ne retrouve plus le nom sur la toile et dont un des fils après ces jeux de tables tournantes devint semble t-il fou. Ce qui est intéressant dans cette entrée des médiums, c’est de pouvoir contempler les photos de Hugo et son entourage. Photos traversant les siècles pour arriver jusqu’à nous.L’écriture est aussi mise en avant à travers ce que Victor Hugo appelle des procès-verbaux décrivant le phénomène des esprits.Procès verbaux ayant pour chemise un vieux document déchiré.
L’image qui ressort de l’exposition c ‘est une photo de « gros nez » que Victor Hugo symbolise par un vestige de pierre.Qui était celui ci ? Un géant que Rabelais aurait pu décrire?
Mais l’entrée des médiums, c’est tout d’abord un dessin, l’affiche de l’exposition, un dessin de médium avec des initiales énigmatiques. Et c’est également le jeu de l’énigme que de contempler les dessins de Victorien Sardou auteur dramatique français ,semble t-il expert du dessin allégorique par symbolisation.
Enfin, cette exposition, c’est probablement un plat de résistance dans l ‘entrée, représenté semble t-il par les officiers de la marine, notamment puisqu’un des leurs ayant été médium . Une critique s’impose alors naturellement à la lecture du panneau de présentation.En effet, l’exposition semble comparer l’ officier de la marine médium avec l’ ouvrier ou l’ employé, recruté en ce sens. Une comparaison qui ne respecte pas je trouve l’esprit de la maison Victor-Hugo ou du moins qui est un peu maladroite.
Au final un jeu d’énigmes, notamment à travers une brève présentation du surréalisme,du travail d’un médium des années 1990-2011 et aussi si on se penche un peu sur la question du médium, du jeu des vanités et des moules de mains.
Nous ressortons sans dessert de cette belle exposition mais plutôt content.