Shang était un jeune garçon de 14 ans , il vivait dans une petite campagne de France et rêvait de partir pour un voyage en Asie et plus particulièrement en Chine. Il avait de par sa mère des origines asiatiques et apprenait le chinois et son dialogue de bienséance.
Pour préparer son futur voyage en Chine, il s’était documenté sur l’empire chinois.
Il appréciait particulièrement la période des Zhou orientaux et des royaumes combattants et admirait le culte de Tian, le ciel, donnant au souverain le nom de Tian Ming.
C’était pour lui le rêve de l’oiseau avec des cornes et une symbolique cunéiforme qu’il trouvait magique.
Mais la féodalité chinoise si elle pouvait être fascinante, l’inquiétait un peu.
Que dire de cet empereur Han enterré avec son armée et ses serviteurs et animaux telle une tombe funéraire qui engloutissait la vie?
La guerre pour les 3 royaumes entre seigneur l’avait bien sur intriguée, il la voyait comme des ilots dans la grande muraille de Chine.
Sa mère lui racontait d’étrange histoire sur la route de la soie et lui répétait que s’il n’était pas sage il finirait dans la forêt de bambou avec les sept sages. Il ne connaissait pas beaucoup la poésie et la musique chinoise mais cette idée d’entrelacs de force du Huai, lui plaisait comme a un enfant a qui on conte une histoire de Samourai.
Il avait bien lu quelques articles sur l’empire des Tang et comprenait que la recherche de « la cité de la paix éternelle » avait pu faire de nombreuses victimes parmi les fatras bouddhistes, les glaçures artistique et la calligraphie.
Les Liao était pour lui des joueurs de flute et il était passé rapidement sur cette apologie de la nature et la dynastie des Song qu’il trouvait cruelle.
L’idée d’un grand commerce chinois, de tractations avec les mongols, l’or des Yuans et la porcelaine des Ming lui avait beaucoup plu. C’était la quête des 8 immortels et des douze beautés comme une salutation de la cité interdite de Pékin.
Il aurait aimé être éclairé, joué sur une sorte de guitare issu du Wanhe sangtao, un instrument à corde, être en quelque sorte un Qing Qianlong.
De son bout de terre dans la campagne française, il rêvait de tout cela et se disait en lui-même que le réveil des uns était le rêve des autres.