Emile Bernard peintre et poète entre le 19 ème et 20 ème siècle peut-être considéré comme un artiste complet. C’est à dire un artiste qui par son expérience a réussi à gagner son indépendance. Il est classé par certain dans le mouvement du fauvisme définit matériellement comme une recherche chromatique dans la couleur. On parle aussi de post-impressionniste. Plus concrètement, Il est associé au groupe des peintres de Pont-Aven, « L’école de Pont-aven » avec notamment le peintre Paul Gauguin.
Emile Bernard ramène de ces voyages éruditions, couleurs et un goût pour les femmes.
Ce goût pour les femmes est d’ailleurs présenté dans de nombreuses peintures, certaines magnifiques.
Le livre que l’auteur de ce site a eu entre les mains est un gros ouvrage présenté comme un hommage par la Wildenstein Institute intitulé Emile Bernard. Un ouvrage intéressant même si l’auteur de ce blog trouve dommage qu’il n’ait pas été illustré par plus de poésie.
La poésie d’Emile Bernard étant très inspirée.
Le petit poème présenté ici en lecture s’appelle la Fellaha.
C’est un poème d’un voyage D’Egypte, il s’agirait du nom des paysannes en Egypte, cela ressemble en fait à une pérégrination et presque à une délicate attention amoureuse.
Reste maintenant à vous présenter ce poème.
La Fellaha :
(Ecoute au casque audio ou baf stéréo conseillé).
Aux froissements chanteur de son grand pantalon
– Cariatide d’autrefois ou canéphore-
Elle passe, les bras levés vers une amphore
Les pieds baisés du vol de son voile trop long.
On dirait qu’elle marche aux sons d’un violon
Tant elle se pavane et tant elle s’essore,
Et sa danse se rythme à des anneaux sonores
Qui tintent à ses bras ainsi qu’a ses talons.