Rencontre autour de Jean Grosjean avec notamment Jean Maison, Jacques Reda,Jean-Luc Maxence, Jacques Grosjean et un film présenté et commenté par Olivier Germain Thomas.
(Directeur de la revue Recours au poème Gwen Garnier-Duguy-www.recoursaupoeme.fr)
Etant arrivé un peu en retard à cette rencontre et en partant un peu tôt il s’agira ici de présenter le Poète Jean Grosjean à travers quelques notes que j’ai pu établir durant la manifestation.
Jean Grosjean est mort le 10 avril 2012 à Versailles il est un poète et écrivain français, traducteur et commentateur de textes bibliques.
La bible, c’est justement par là qu’écoutant un intervenant d’une quarantaine d’année, Réginald Gaillard, dans la petite salle au fond du collège des bernardins, je découvre le poète.
Réginald Gaillard présente le dialogue avec Jean Grosjean notamment à travers son récit le Messie.
Jean Grosjean ayant été prêtre, c’est d’abord sur le sens biblique du mot langage qu’il nous faut revenir. Il semble en effet , même si le mot est à prendre avec des pincettes, que Dieu soit hanté.
Pour le langage, c’est la référence au souffle, ce qui est appelé la respiration divine. Et nous entrons alors dans la problématique biblique et son lien avec la poésie, le poète. Le langage doit-il périr pour renaître? C’est cette notion de Renaissance qui parcourt d’ailleurs l’Histoire de l’art du 12 ème au 15 ème siècle. Renaître étant alors peut-être l’issue .L’ intervenant nous avertit sur ce qui encombrerait le sens de la vision autant pour l’interprète de la Bible que pour le poète créateur, il s’agit des idoles. Qu’est qu’une idole ? Un parallèle est fait avec le lyrisme des Romantiques mais sur ce dernier sujet l ‘intervenant ne doit pas y connaître grand-chose puisque nous tombons dans un lieu commun.
Périr pour renaître, revenons à Jean Grosjean et son récit le Messie. Récit qui raconte justement son Jésus, Jésus image de la réincarnation donc du renaître.
Il est dégagé un thème premier, Le Christ est ironique notamment dans l’Evangile de Jean. L’ironie, la bible a t-elle souffert? Jean Grosjean peut-être aussi ?
Mais cette ironie est à envisager comme une technique relatant Socrate, Sophocle. L’ironie serait-elle une transformation, une grotte socratique ? (Périr pour renaître).
C’est l’obstacle pour l’écriture. Faut-il un maître du ciel au temps ? Et pour l’inspiration existe-t-il un autre mot que le souffle, un mot à inventer ?
Pour l’intervenant, il faudrait une révélation sans trahir la parole, sans faire de formule. Parle t-il de Descartes ? Et de la métaphysique ? La substance de Dieu n’est pas enfantillage semble t-il .
Mais ce qu’il exprime surtout, c’est cette distinction entre décrire et écrire et on entrerait alors dans le monde poétique. Lecture du Messie de Jean Grosjean et de la beauté des mots.
La question qui brûle les lèvres est sans doute la suivante. Mais ce Messie, qui est-il dans les mots du poète ? Il faut certainement lire Jean Grosjean. C’est le tombeau vide, vivant, mourant, pas mort.
C’est aussi celui qui fausse compagnie. Alors le Christ, un souvenir de ceux qui sont chers ?
Lettre à propos de Jean Grosjean
Qu’est ce que penser ? Justement nous pensons au poète. La pensée vient de Pensare ( peser, juger) mais probablement aussi de panser. Faut-il guérir de blessures ?
Et voila une sorte de Doxa qui nous raconte peut-être le prêtre, sa vie.
« Ne pas penser, ne pas mourir, ne pas être lié à un enfer »
Ne pas être lié a un enfer, une pensée que je trouve utile qui est sens d’ existence.
Faut-il étudier la liberté ? Être bienheureux dans son fer ? Que dire ? Que dit Dieu ?
Dieu est à gauche comme à l’origine s’exprime un intervenant, phrase mystérieuse. L’auréole et les jeunes filles rajoute t-il.
Et je me dis alors c’est la muse du poète qui amuse les dieux et j’imagine Jean Grosjean marchant dans la forêt.