Après plus 3 mois d’attente, j’ai enfin reçu la revue que j’avais commandée, le pan poétique des muses n°2 hors série 2016 enfance en poésie (Coordonné par Nelly Sahyouni-Taza). Un numéro pour lequel j’ai participé à travers un article sur Arthur Rimbaud (Des femmes et du féminin chez Arthur Rimbaud) et 2 poèmes.
Une belle présentation pour ce numéro mais a ma grande surprise, l’article que j’avais écrit à été modifié dans son contenu, l’article de la revue ne reflète exactement ce que j’avais rédigé. Est-ce à cause d’une politique féministe de cette revue ? Cela pourrait en tout cas remettre en cause ma participation à celle-ci.
Je vous présente donc ci dessous mon article sur Rimbaud, si vous disposez de la revue enfance en poésie vous pourrez comparer.
Le féminin et les femmes dans la vie et l’œuvre d’Arthur Rimbaud:
Evoquer le féminin et les femmes dans la vie et l’œuvre d’Arthur Rimbaud, c’est probablement plonger dans une sorte de galerie de portraits. Des femmes du siècle, de son siècle; soit rude, prude, naïve, de la campagne ou encore bohême, bourgeoise ou petite fille.
Mais, comprendre le féminin chez Arthur Rimbaud, c’est d’abord s’interroger sur un poème « Credo in unam » , » je crois en un seul » ou encore l’origine de la mère matrice.
Pour le poète, c’est le temps regretter de la douce Cybèle déesse de la terre, cette déesse comme une mère nourricière dont l’homme éloigné va « ayant les yeux fermés et les oreilles closes » alors que s’il accepte ces dieux, il est au moins roi.
La femme, est l’idole ou la divinité à mis tant de virginité, divinisant l’argile, devinant la femme.
Mais, cette femme pour Rimbaud, ne sait plus faire la courtisane, c’est une vénus anadyomène, une sorte de Vénus trompée, éclairée par des remembrances.
Une sorte de malédiction « clara vénus » inscrit dans la chaire que le poète a semble t-il expurgé dans son écrit.
C’est ensuite du démon féminin dont il est question de la malignité, une malignité qui apparait sous les traits d’une bonne, d’une serveuse ou encore d’un jeune séminariste amoureux.
Mais, ce troublement féminin a une guérison chez Rimbaud, c’est l’évocation du bleu dans ces poèmes dont son grand rêve mystique celle de la belle Ophélie, du poète et du chevalier. La belle Ophélie ou le personnage fictif d’une tragédie d’Hamlet de William Shakespeare, morte mystérieuse, dans un ruisseau. Un fleuve pour Arthur Rimbaud, un fleuve sans repos pour celle-ci, de plus de mille ans et une légende, la légende du poète voyant au rayon des étoiles, le passé immortel dans le fracas des guerres.
C’est le jeu des trois baisers puis de la femme sans enfant, le sachant des ses 18 ans.
C’est aussi ce que retient Nina ou ce qu’a retenu le poète, l’aphrodité marine ou encore Juana pour Don Juan. Un vocabulaire féminisé, pour rappeler ce crédo in unam, peut-être pour sourire à ces faunesses de nature avide et pour parler de la douceur de la vierge et de la foi en face de la dureté du monde
C’est enfin, ces lettres célèbres à Paul Demeny, autour de la question du voyant, de ce faire voyant.
La lettre du 15 mai 1871 est comme une prophétie promise dans mes petites amoureuses, c’est de l’avenir du poète dont il est question de son nouvel avenir et il n’apparaitrait pour Rimbaud que lorsque sera brisé l’infini servage de la femme.
Rimbaud, un homme dans le désert de l’amour, ayant apprivoisé ce désert ?
Dernier poème, celui intitulé les corbeaux ou le poète près des morts s’adresse au seigneur de la fauvette.
Article de François Térrog, artiste.
(Référence bibliographique: Rimbaud poésies complètes-Livre de poche classiques édition Pierre Brunel)