Un livre interessant dans la collection Gallimard poésie NRF sous la direction de Jacques Darras intitulé « Du cloître à la place publique-Les poètes médiévaux du nord de la France-XII ème XIII ème siècle ».
Ce livre rassemble des textes médiévaux des poètes du nord de la France en langue d’oïl.
Ce qui nous interessera ici, c’est une forme poétique particulière appelée « les congés ». Elle repose sur le douzain octosyllabique de rime aabaab et bbabba.
Le congé serait une invention littéraire originale propre aux poètes Arrageois, les habitants de la ville D’Arras.
Le congé médiéval qui est en quelque sorte l’ancêtre de nos congés actuels.
Il s’agit de poèmes demandant congés. Le premier poème présenté est celui d’Adam de la Halle, un trouvère. Dans ce poème, cette demande de congé probablement à la seigneurie. On y apprend les raisons de ce congé. Le poète exprime le fait qu’il a été oté de l’étude en quelquesorte des études de ce qui était appelé « Le clergie ». Il évoque aussi le fait qu’on ait médit de sa famille.
Jean Bodel, trouvère Menestrel exprime lui dans sa demande de congé, son absence des croisades pour maladie d’un « corps à refaire » et d’un amour déchu en demande de guérison par un poème pieux.
Baude Fastoul, trouvère artésien, de la ville d’Arras, exprime dans son poème, son congé pour cause de lèpre.
Le congé invention du 12 ème -13 ème siècle présente donc les premier cas de congés au Moyen-âge.
Avec une vue des congés qui peut-être comprise comme celle de congés ordinaires ou extraordinaires.
A noter, la justice du Moyen-âge aurait reconnu comme un des premiers congé de droit, le congé de la seigneurie pour fabriquer du cidre (étayage-fermentation). Le cidre étant considéré comme ayant des vertus guérisseuses.