Mr Rado, imprimeur de son état, se décida un jour a créer une bible. Ce n’était pas une bible parisienne avec son caractère miniature mais plutôt une bible d’art qu’il voulait créer.
Il effectuait la plupart de ses travaux par oral avant de passer à la partie matériel. Il doutait un peu de sa langue vulgaire et se disait de son travail qu’il méritait probablement une seconde lecture. Mais l’ouvrage en question faisait au moins 800 pages et monsieur Rado avait pour habitude d’effectuer une lecture rapide des œuvres déposées dans son atelier.
Il se décida pour un assemblage de lettrines qui lui semblait pratique pour la lecture. Il ne voyait pas là une double vue mais plutôt une sorte d’explicit prefatio. Il ne savait comment arranger son livre avec la genèse ? Monsieur Rado se demandait se qui s’était passé dans cette ile des bienheureux. Il n’aimait pas trop la facturation qu’on lui imposait pour l’impression de son livres. Il y voyait une sorte de cens blasphématoire. Il avait opté pour un petit caractérage antique qui le pensait-il pour lui comme pour son lecteur était d’une agréable vue. Il aimait les oiseaux mais n’était pas sur de son vetus latina. Il avait finalement opté pour un oiseau vert rouge et jaune tenant un poisson. Il se demandait si à l’école de Charlemagne on apprécierait son travail ?
Son premier client fut un moine d’un monastère éloigné. Et bientôt sa bible , livre des bibles eut un heureux succès.
Et Monsieur Rado se décida pour un rosaire des nouvelles. Et il emboucha dans une petite bouteille ses nouveaux parchemins.