Lecture difficile

Deux pages

Et il ouvrit le livre

L’incipit

Et le premier chapitre

C’était un jour de pluie tranquille

La lecture était-elle difficile ?

Il s’arrêta après 6 pages

Et referma le bel ouvrage.

Il aurait voulu lire 500 pages

Mais comme l’amour qui échoit

Le livre lui semblait dur en ses pensées

Tel un récif dans la tempête

Un navire long

Pris dans la houle

Comme alourdi  par une foule

Bien sur,

Une page, c’était déjà toute une histoire

Ou encore tout  un enfer.

Il regardait le phare brillé

Dans la nuit noire époumonée

Le livre était-il mystérieux

Comme ces notes alexandrine ?

L’imaginaire en un instant

La vérité en véritable

Surgissant,

Colossale mémoire

Comme si des âges revenu

Il fallait dire de quelques mots

Cela suffisent  en ce présent

 

Conte d’amoureusement

En ce matin frivôle

Il avait levé un pied

De son lit, enrubanné

Voulant mettre ses chaussures

Des bottillons légers

Il avait buté dans une chaise

Comme d’un rêve abasourdi

 

Alors, il rencontra jeunes demoiselles

Et pour la première

Subit le mépris

Il en souffrit beaucoup

Jusqu’à d’affreuses tortures

 

Etait-ce le fait d’une chaise

Ces aventures d’amour ?

Aujourd’hui, presque libéré

Il retint ce discours

 

Qu’un butant dans une chaise

Est cause d’amour ténébreux.

Les nuits antiques (extrait)

 

Dans les nuits antiques

Bise légère

Du matin Clos

 

Oh silence

Enseveli

Oh ténèbre

Obscurci

 

Dans un jardin

Des enfants jouent

Près d’une grille

Presque orientale

 

Oh doux Palmyre

Du soleil cru

Et des nuages nus

 

Dans les nuits antiques

Bise légère

Du matin Clos

 

Oh silence

Enseveli

Oh ténèbre

Obscurci.

 

 

 

Les vas-nu-pieds

Ils étaient des millions

Telle une masse  d’hommes

Avec des yeux petits

Des corps musculeux

Ayant comme appris le poids des âges

 

De leur force implacable

Ils auraient effrayés un dieu

Par milliers

Revenant de l’au delà des morts

 

Vas-nus-pieds

Ardent dans la prière

Aimaient-ils l’innocence ?

La justice ou le criminel ?

L’amour de Jésus

 

Leurs regards

Tels des javelots puissants

Semblaient sonder le temps

 

Le temps des vas-nus pieds

La France réveillé

Habitant de caverne

De nuits noires

Et sombres

 

Telle une armée dans l’ombre

Attendant d’éternam

Le sens d’éternité

Que dire d’aujourd’hui ?

L’abîme de ces êtres

Dans une brume planète…..