Guillaume Apollinaire Nuit rhénane

Nuit rhénane

                               Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d’un batelier
                                      Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs piedsDebout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n’entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliéesLe Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été

Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire

Guillaume Apollinaire (1880 – 1918), Alcools

De la possible voyance (II) Les poètes voyants du 19 ème siècle et la théorie de l’abstraction

Après avoir évoqué dans un premier article, la possible voyance à travers la théorie numérologique du temps. Ce deuxième article sera consacré aux poètes voyants du 19 ème siècle  et à la théorie de l’abstraction.

La théorie de l’abstraction aurait été évoqué par le philosophe grec Aristote. Elle se présente en latin  à travers le mot « abstrahere ». Elle se définit comme trois niveau de conscience.

Le premier niveau de conscience serait la conscience des objets. L’exemple le plus probant étant celui de la table. La table qui dans sa matérialité représente un objet général et particulier.

Le deuxième niveau de conscience serait la notion de quantité  et des  expériences pratique avec notamment les mathématiques (Voir mon article sur la théorie numérologique du temps).

Le troisième niveau de conscience serait l’être. La question étant alors de savoir si l’être est un objet métaphysique ?

Un débat sur ce troisième niveau de conscience serait en fait en cause

La réponse la plus probante serait cette phrase qu’aurait prononcé Socrate, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Le troisième niveau de conscience interrogerait donc l’âme.

Cette question de l’âme se retrouve chez les poètes voyants du 19 ème siècle.

Il y aurait d’abord les publications des écrits de Rimbaud. Ou Rimbaud précise qu’il veut se faire voyant devenir voyant.

Des ouvrages décrivent cette question de la voyance en littérature. Ils semblent présentés d’une façon globale 2 grands voyants dans le monde des lettres.

Théophile Gautier et Victor Hugo.

Et cette voyance aurait trouvé un aboutissement dans la poésie de Paul Verlaine.

Un poète voyant serait en fait un homme qui aurait franchit ces 3 niveaux de conscience décrit par Aristote dans sa notion d’abstraction et les transmettrait ensuite par écrit dans ces textes.

Mais comment saisir une voyance dans l’abstraction ? C’est à dire en englobant les 3 niveaux de conscience.

On le comprend bien c’est le sujet de l’âme qui pose difficulté.

La voyance apparaissant comme une brisure peut-elle se comprendre en accordance du réel ?

La poésie serait une des clés de cette interrogation.

Le poète voyant du 19 ème siècle étant donc devenu homme de lettre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’étrange vallée

 

Dans l’étrange vallée

Heureux dormissier

Jeunes sirs

De l’aurore au lys argenté

D’une vallée, alanguir

 

C’est la rose et le précipice

Parfumés de senteurs

C’est l’épine aux buissons qui frise

Les ardentes douleurs

 

Dans l’étrange vallée

Contemplant l’âme grise

Le ciel et la pluie grondant

En souffle de brise

 

 

Nuit d’empire-Essai d’une chanson Castra

(Casque audio ou baf stéréo conseillés)

 

Quand le jour

Voit poindre l’heure

De l’empire sous ces heurts

 

Arrivant d’ici de la

Au souvenir d’une foi

 

De la folie qui demeure

Danse reine qui s’éfoule

Au sommeil de la nuit

Lentement d’entre en vie

 

Quand le jour voit poindre l’heure

De l’empire sous ces heurts

 

Appelant l’ombre sublime

L’Enaor qui devine

A douleur doucement

Chante l’aimerant.