L’ours qui venait du nord

Etait-ce dans une plaine de Sibérie, sur un haut plateau, ou  un bois crépusculaire ? Depuis, plus de 30 ans des ours vivaient dans ces régions que l’on dit inhabitées par l’homme. Nature, rugueuse et sauvage , roches durs de calcites, froid tempétueux. Dans ces hivers, l’ours était roi.

Mais, un jour le climat se radoucit. L’homme respectait l’ours mais il n’en était pas de même pour tous. Ainsi, certains autochtones peu scrupuleux commencèrent à s’intéresser à des terres qui semblaient plus irriguées, avec un meilleur soleil, peut-être pour une chasse à cours.

Bientôt, ils brulèrent des terres, voulant déboisés, faire d’une terre naturelle, un parterre de leur gloire, de leur profit futur.

Ces évènements dérangèrent tout un écosystème, l’ours habitué à sa subsistance naturelle, faîtes pour certains herbivores, de plantes et d’herbes et pour d’autres carnassiers, de gibiers, se retrouva en face de l’homme destructeur, de l’intrus, du faiseur de foire.

Bien sur certains hommes voulaient défendre les animaux. La rencontre entre l’humain et l’ours était une vieille histoire, plus vieux que ces contes russes atroces.

L’humain un jour de vie de mort pour lui, avait s’il l’on peut dire poétiquement passé alliance avec l’ours.

Etait-ce une vieille tradition ancestrale?

Le son de l’ours dans la nuit, la bête grise, le défenseur d’un territoire.

L’ours avait disparu mais dans la neige qui s’écoulait comme une pluie glacée près des forêts arides et ténébreuses, parfois un chasseur trouvait des traces de pattes, des pattes inconnues et dans la nuit de l’âme les paysans chantaient une chanson de l’ours à plusieurs pieds.

 

 

L’agriculteur breton

Mr Perlèche était un agriculteur Breton d’une trentaine d’année. Il avait réussi par un travail appliqué à tirer des bénéfices de son exploitation, nous étions alors dans les années 1980 et une bataille pour la conquête des exploitations avait lieu. Elle se situait autour de  2 points centraux les tracteurs et le lait.

Le tracteur engin qui avait évolué doucement à travers le temps ressemblant parfois à un appareil d’un autre âge était en face d’une sorte de révolution technologique qu’il ne pouvait maîtriser en même temps qu’apparaissait les premières lois sur la protection de la personne contre les accidents résultant des engins motorisés.  Accidents qui concernaient à la fois les exploitants, les tiers et les victimes civils.

Mr Perlèche avait choisi un tracteur en conformité avec la loi mais d’autres agriculteurs se battaient contre un système qui disaient-ils allaient enchaîner la liberté l’immatriculation obligatoire des tracteurs.

Des combats entre différentes gentes eurent lieu pour l’occupation des terrains. Il faut dire qu’avoir une terre agricole à la naissance de l’Europe des douze, c’était pouvoir bénéficier de subventions. Et pour d’autres c’était un combat contre l’expropriation.

Mr Perlèche  décida d’investir dans un matériel  en conformité avec les normes européennes.

Son affaire marchait bien, il présentait même son exploitation en visite à différentes personnes et gens de mairie.

Il expliquait la norme européenne de cette façon : Il s’agit d’un investissement pour le matériel de traites modernes, un appareillage mécanique et un traitement du lait plus particulièrement du lactose.

Mr Perlèche expliquait que c’était un emprunt sur 5 à 8 ans en partie subventionné par L’Europe et que son affaire serait bientôt rentable.

Au même moment, nous étions au abord des années 1990 la peur française d’achat du meilleur lait par des pays étrangers  entrainait un processus législatif conclu par Michel Rocard, ministre du gouvernement de gauche, par un quota   de protection sur le lait.

On le comprenait fort bien, une bataille sur le lait et les terres s’engageait alors.

Le problème touchait aussi le poulet, c’était l’immatriculation obligatoire des animaux, le tatouage des vaches, le numéro de série tel un prisonnier.

Et l’affrosité venait peut-être de cela. A force d’immatriculer les vaches, de contrôler le lactose, bientôt certains paysans affirmèrent qu’un manque de solidarité arriverait dans les exploitations et jusque dans la société. Un égoïsme du profit.

Les vaches étaient-elles comme aurait pu l’affirmer un comique, moins solidaire par ce traitement dit européen ?  Ce n’était pas en tout cas la jolie transhumance telle qu’elle peut-être racontée pour la marche du paysan et de son troupeau d’ovins.

Le temps passa bientôt les agriculteurs eurent plus de diplômes, certains se disaient même surdiplômés, spécialistes en comptabilité. Mais le problème ne s’arrangea pas, s’agissait-il de vol de terres ?  En tout cas, les agriculteurs surdiplômés ne s’allièrent pas pour proposer par exemple, leur propre lait, ils continuèrent à demander plus de subventions. Et bientôt des années 2000 à ce jour, on constatait plus de batailles de délinquants, plus d’égoïsme, des animaux et une population immatriculés, comme prisonnier en face d’un vol de véhicule.

Alors s’agissait-il de vol de tracteurs ?

Mr Perlèche avait réussi à rembourser son prêt. Il était toujours bénéficiaire et lui qui voyait tout ces affrontements parfois ces suicides se disait en lui-même qu’il avait fait le bon choix en achetant un tracteur  à l’époque en conformité avec la loi.

Mais, les vaches n’étaient pas tranquilles.