Le rêve archétypal

Le rêve archétypal

(A écouter avec un casque audio ou des bafs stéréo, son de l’enregistrement un peu faible).

 

De mémoire des lieux

Comme si l’esprit voguait

A travers des cieux  de colorant  reflets

 

C’est une forêt étrange  cascade de rochers

Ou la roche calcaire et les ardoises bleuies

Semblent parfois comme un chemin reconstruit

 

En haut  d’un monticule une croix est dressée

On raconte de là divers légendes et bribes

La première est qu’ici est tombe d’un chevalier

Qui aurait en ce vallon été bien honoré

La deuxième est que jamais il ne faut pénétrer, dans ce royaume étrange

A moins d’invitation,

Le chemin étant  fange d’un terrible sort,

La troisième est qu’enfin en ce pays, nombres de sorcières et sorciers s’y seraient rencontrés

Et déclencheraient de là d’étranges maléfices……..

 

Mon rêve archétypal est fait ainsi de ce lieu

Comme une chute dans un gouffre

Le néant du bon dieu…..

 

Un voyage en étoile

Dont revenant ces jours

Comme une terre refermée

Retour d’un précipice

Et je ne puis que dire

Aux douleurs de l’artiste

La souffrance est une âme

Qui a plusieurs reflets

Une corporéité est-elle un rêve fait ?

 

Deux prisons et un sang

Ou 3 lieux de tortures

Trois sphères dans le présent

Au porte de Maggiore

Rome en ses souterrains

Du temple de Pythagore

 

Mais si un jour nous souffrons d’un esclavagisme de l’âme

Comme d’autres autrefois en  ont souffert en leurs corps pénétrants

Tel Euphorbe en son champ, le guerrier assoupi, mort d’un  duel ami avec son propre camp pour une guerre de femmes…..

Tortures  dans l’espace

Prions la foi et la flamme, les muses de l’antique

Demandant quaternité du temps………

 

Et faire d’autres lieux, qu’en nos corps incertains

Nos rêves puissent nous dire

L’avenir du chemin……..

 

 

 

 

Pierre Corneille-Traduction en poème-Hymne de Sainte Geneviève-Prière-Interprétation guitare/voix

Corneille, poète et dramatiste français du XVII ème siècle. Quelle est donc cette légende qui entoure ce grand poète ? Un poète mystérieux, juriste de son état s’entourant de littérature comme les autres juristes de son siècle.

Sa poésie, lorsqu’on la parcourt rapidement, semble être un hommage appuyé à la royauté et donc à la politique de son époque.

Mais, si l’on va un peu plus loin dans la découverte, on constate que ses chefs d’œuvres en dehors du théâtre sont dans ses traductions et son intérêts pour la religion chrétienne et les saints. Une de ses traductions se nomme d’ailleurs l’imitation de Jésus Christ et cela fait notamment penser à tous ces peintres qui ont présentés  la crucifixion ou le sort de Jean baptiste en tableau.  Mais cette traduction datant du XIII eme siècle appelée l’imitation de Jésus Christ est une véritable petite philosophie religieuse. Un guide de la foi.

 

On le comprend la poésie du XVI ème siècle et donc Corneille ont peut-être fait beaucoup pour la condition du poète.

Un texte intéressant une traduction particulière,est cet hymne à Sainte Geneviève, un éclairage de la religion chrétienne dans une traduction très élaborée et emprunte d’une poésie des profondeurs, une poésie manifeste d’un savoir, une poésie de la foi. Une poésie au cœur de la question de la religion puisque Sainte Geneviève était contemporaine des Francs et de l’empire Romains de Constantin et donc d’un certain syncrétisme, de plusieurs visions de dieu.

Sainte Geneviève étant  reconnu comme la Sainte ayant encouragé les parisiens à résister à l’invasion des Huns et dans une autre interprétation l’avertisseuse d’une épidémie de choléra.   C’est aussi la bâtisseuse d’une église.

L’hymne présenté ici est un hymne matines, c’est à dire un hymne pour un office du soir, cet hymne est intéressant car il reflète la demande de santé faite à la Sainte. Une sorte de don de retour, peut-être un retour de foi. Il ressemble à la demande de guérison pour toute une communauté.

Mais c’est aussi un hymne demandant protection des cœurs innocents. Il semble que Corneille est glissé sa belle poésie dans ce texte.

L’interprétation guitare/voix de ce poème s’essayera à imaginer ce poème vers la sainte, vers Sainte Geneviève, cette prière.

 

Hymnes de Sainte-Geneviève

A MATINES

(A écouter avec un casque audio ou des bafs stéréo-son un peu faible)

 

Nox festiva sacrum praeveniens diem


Voici l’heureuse nuit qui précède la fête:
Par des feux redoublés elle imite le jour;
Et le temple éclairé veut que chacun s’apprête
A tromper le sommeil par des chants tous d’amour.

La sainte qui préside et qu’on sert dans ce temple,
Ainsi des saints martyrs veillait sur les tombeaux,
Joignait la nuit au jour, et, par un haut exemple,
Portait les cœurs sans cesse à des efforts nouveaux.

Vierges, vous le savez: elle allait la première;

La lumière à la main, elle y guidait vos pas;
Et quoi qu’osât l’enfer contre cette lumière,
Sa clarté triomphante en prenait plus d’appas.

Ainsi la vive foi par des sacrés prodiges,
Ainsi le zèle ardent luit dans l’obscurité;
Ainsi du diable même il confond les prestiges,
Et fléchissant le ciel, rend à tous la santé.

Toi dont l’éclat, plus vif que celui des étoiles,
Brille parmi les Saints aux célestes lambris,
Vierge, en faveur des tiens romps ces funestes voiles,
Dont l’indigne épaisseur offusque tant d’esprits.

Fais que les faux honneurs, ni les soins de la terre,
De leurs ombres jamais n’embarrassent nos sens;
Que jamais les plaisirs, par leur flatteuse guerre,

N’affaiblissent la foi dans les cœurs innocents.

Nous espérons de vous ce don par sa prière,
Père incompréhensible, Homme-Dieu comme nous,
Qui régnez au séjour de gloire et de lumière
Avec cet Esprit saint qui n’est qu’un avec vous.

De la maladie sacrée: De la folie et des maladies de l’âme et du soin par le langage

La notion de  maladie provient du latin  male habitus signifiant qui est en mauvais état.

S’agirait-il par extension d’une mauvaise habitude?  Cette souffrance  questionne probablement l’usage ou les usages.

Mais c’est aussi dans une sorte de langage second, le « mal dit » ou « mal à dit ».

On pourrait donc supposer que la maladie est d’abord un problème de langage.

Les maladies viendraient-elles de la langue acceptée dans ses 2 définitions? La langue physique, objet du corps et la langue comme un ensemble de signes de communication entre individus ?

Mais revenons à cette question de langage, il y a donc si l’on s’interroge sur ce terme, deux sortes de langages, c’est ce qui peut être admis communément,  le langage du corps dans un premier temps et le langage de l’âme, de l’esprit ou de la psyché dans une acceptation plus antique.

La maladie suppose donc une atteinte à ce corps à cette langue corporelle, mais avant cette atteinte à ce corps , n’y a t-il pas au départ une atteinte à l’âme, à l’esprit ou à la psyché de l’individu, une sorte d’atteinte à son armure spirituelle si l’on peut dire ?

C’est toute la question des maladies sacrées. C’est à dire des maladies vues comme des souffrances de l’âme. Pour Hippocrate, médecin de la Grèce Antique la maladie sacrée provient d’un problème dans le cerveau dérivé des humeurs, il est donc contre cette idée presque religieuse que le problème viendrait d’une pureté spirituelle  à retrouver par le biais de sacrifice. Néanmoins, il est d’après ses écrits pour la prière et l’honneur à adresser  aux temples des dieux.

Le problème en matière de maladie est donc bien double c’est un problème spirituel (de psyché ) et un problème corporel.

Mais interrogeons nous d’abord sur la question de l’âme et de la religion.

Qu’est qu’une âme ? Nos âmes sont-elles connectées entre elles ?   Ou du moins connectées  notamment lorsque l’on rêve ? Lors de ces nuits de sommeil que tout un chacun partage avec les autres dans une sorte de communion des instants.

Honoré de Balzac grand écrivain devant l’éternel décrit dans son ouvrage Séraphita cette question de l’âme, il l’évoque en tout cas philosophiquement. Cette âme pour conclure c’est un peu une sorte de lanterne dans la nuit. Une telle lanterne dans son sens premier étant là pour nous éclairer et donc  probablement le  moyen de passage des choses de l’âme, de la psyché, de l’esprit au corps. Pour conclure de façon plus biblique ou héraldique chacun posséderait parfois dans une sorte de matérialité différente son propre Séraphin, c’est à dire une sorte d’ange lanterne du corps.

La question des maladies sacrées est-donc la suivante , la folie , les maladies de la psychée ne trouveraient-elle pas leur origine au départ dans cette atteinte à la lanterne du corps ? Ainsi la folie se déplacerait par transfert de l’enveloppe du corps à ce corps même et donc au cerveau ? Il y aurait en quelques sortes l’absorption d’un mal. On peut à ce titre penser au cas des guérisseurs qui expliquent parfois qu’ils font ressortir le mal de chez la victime. C’est le cas des guérisseurs de brulures.

Cette maladie, ce mauvais état engendré donc et c’est la supposition de l’auteur de ce blog par une sorte de langue , « un mal à dire  » .

Mais d’ou vient cette langue me direz-vous ? Est-elle volubile ? une langue dans les airs qui toucherait un corps ?

Le poète et écrivain Bernard le Bovier de Fontenelle semble nous donner comme une réponse dans un de ces poèmes- je cite la phrase, « c’était une déesse et tu lui fais injures d’être d’un avis  différent « .

La maladie supposerait donc un problème avec les dieux avec la déesse, un problème de langue auprès de cette déesse,  mais derrière cette image spirituelle ou religieuse se cachent aussi des individus, la maladie sacrée est donc probablement un problème de langage dans une communauté, un problème dans la communauté du malade.

L’auteur de ce blog suppose en fait que la maladie sacrée se déclencherait chez une personne n’ayant pas fait sa révélation comme les autres membres de la communauté, c’est un peu comme s ‘il n’avait pas fait le même rêve que ceux ci.

C’est donc tout le travail de la psychanalyse et des psychiatre comme Freud ou Jung de rechercher dans les rêves, le déclencheur d’une révélation. Une révélation par forcément religieuse, mais une sorte de révélation du corps, presque communautaire. Une révélation pour dépasser ce problème de la quaternité évoqué par Jung, le problème du fils devenant père par une sorte de transformation.

Une autre question a soulevé est la suivante, la maladie et donc la maladie sacrée vient-elle d’un sort ? L’auteur de ce blog pense que oui, il ne s’agirait pas forcément d’un sort comme on peut le comprendre magique ou de sorcellerie dans son acceptation première  mais plutôt d’un sort du langage. Un sort de la langue.

Mais cela suppose plusieurs acteurs au départ , cela suppose un disant « le déclencheur de la maladie », celui qui en quelques sorte dit dans la communauté avant que cette  maladie arrive jusqu’au corps de la victime, » le mal à dit « , le problème touchant la victime et ce certainement par l’interprétation d’un rêve. Mais cela suppose aussi un autre acteur « le guérisseur » qui est une personne de la communauté ayant la solution au problème du malade, on peut supposé qu’il ait eu cette solution par un rêve sans forcément le savoir.

La maladie sacrée si elle est donc une maladie du langage peut supposer une guérison communautaire comme le chaman guérissant toute sa tribu à travers un rêve.

Enfin, on peut supposer une langue parlant au corps et à l’âme, à cette lanterne de l’âme à son Séraphin. L’auteur de ce blog suppose le langage féodal comme possible guérisseur de ces maladies sacrées ou en tout cas déclencheur d’un retour de  la psyché.

On le comprend donc il y aurait 2 soins à travailler parallèlement dans la maladie sacré, les soins du corps, les médicaments  (si le corporel est touché) et les soins de l’âme. On supposera pour conclure une guérison par le langage et peut -être plus encore par le rêve.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvel album-démo poésie royaliste en chanson

Un nouvel album démo poésie royaliste en chansons , il s’agit d’un album qui s’interroge en 10 chansons et 9 poèmes sur ce que peut-être la personne du roi et le royalisme. Il questionne philosophiquement la demeure royale à travers des poèmes du 16 ème au 19 ème siècle du baroque, au classicisme à la période Romantique.

L’auteur de ce blog conseille plutôt de l’écouter au casque audio ou avec des bafs stéréo , le son étant faible dans son enregistrement.

En cliquant sur le titre des chansons le texte apparait.

 

Voici le lien de l’album https://www.jamendo.com/fr/list/a140903/poesie-royaliste-en-chansons