Atelier d’écriture:la pomme

C’est le fruit délicieux, parfois vert, parfois jaune orangé,avec cette brunure prune qui indique un bel age. S’il faut vous le dire sa chair est savoureuse si bien que l’on en croque à certaines heures du jour.

Et la nuit en rêve, serait-ce une pomme d’amour qui dit célestement mon dieu que gravité?

Dans ce rêve s’agite , une dame et un cavalier, ils sont près d’un pommier en jardin de distinction ou peut-être en campagne.

Délicieuse pomme dans la fraîcheur de l’été, un goût à peine sucré……

Bruissement des corps près du jardin d’Eden,

faute, ce n’est parfois point, pomme qui se partagerait.

Un péché pour les dieux, une saveur coupable.

Un enfer du fruit, des chuchotements dans les herbes………

 

Un garçon vient à passer près d’un grand marché en ville.

Il veut vendre son cidre, un brut avec douceur.

La pomme est présentée près d’un tonneau en bois.

Une pomme ni trop fade,ni rouge,ni trop pelée.

Des hommes et femmes discutent de la prochaine récolte:

-Pomme de la saison, printemps et pluie qui glissent sur la hanse du fruit.

Est-ce l’heure d’un désir?

La pomme dévorée, diantre quelque-uns  la coupent en morceaux ou quartiers.

Une pomme comme un sourire de peu de vanité.

 

 

Le Vampire (petite nouvelle)

Des bruits étranges   se propageaient dans le marché de  Lote tandis qu’Alicia choisissait quelques tomates bien rouges et du raisin en grappe ; comme des bruits de pas.

Un démon sans doute que Déméter  aurait pu chasser. Un démon ou quelqu’un ?

Alicia sortit du marché les pieds  tremblants, les joues empourprées, était-ce  la fraîcheur matinale ou son rêve d’hier? Elle n’en savait plus.

Elle traversait la bourgade de Lote  marchant sur un chemin  de cailloux. Allait-elle se blesser ?

 

Derrière elle dans ce gouffre du temps, il marchait. Étaient-ils plusieurs ?

 

La peur l’a surpris, une peur nouvelle comme si cette rencontre engageait beaucoup.

Une vie peut-être ?

Elle accéléra ses pas, son panier brinquebalait dans sa main, elle le serra plus fort.

Douce étreinte pour l’étranger.

Elle arriva devant sa porte ne pouvant l’ouvrir, elle frappa, elle fut près de crier.

Soudain, elle entendit comme un verrou se débloquant, un homme lui faisait face.

 

–          Qui a –t-il  femme ? Pourquoi martèles-tu  le bois de la porte  comme cela ?

–          Tu es mal en point ?

Alicia eut comme un choc  et le charme disparut, elle se voyait devant sa porte, il y avait un soleil éclatant et son homme qui lui souriait.

-Ce n’est rien Hector dit-elle j’ai fait un mauvais rêve hier.

Au loin elle entendit un rire  et le bruit du marché.

L’homme retourna au salon .Dans la maisonnée, Alicia rangeait les victuailles.

Un  bracelet doré brillait près d’un petit vase aux longues tulipes.

Elle entendit une voix ……

Je suis d’un autre temps, d’un autre jour et j’ai besoin de toi Iva.

Iva, Alicia ne comprenait pas, ce nom ne lui disait rien mais c’est ce qu’elle entendait près d’elle.

Les assiettes qu’elle lavait  semblèrent  plus fragiles d’un coup, une était d’ailleurs ébréchée.

 

Puis elle se vit dans une forêt courant près d’une fontaine, un homme élégant lui parlait doucement.

-Vois-tu ma chère, notre époque se transforme bientôt tout aura changé et il faut être prêt pour notre prochain voyage. Comprends-tu ?

Puis il eut comme un brouillard et la voix qui répétait :

 

-Je sais ton mari est mort mais la vie continue…..Ah Iva ! La mort de ton sang.

 

L’homme élégant s’approchait, il souriait  superbement, tenant une de ses  mains il l’embrassa doucement, d’un frôlement. Etait-ce un baiser ?

 

Puis tout fut plus claire, elle fut comme de retour, un verre de vin  était posé sur une sorte de promontoire. Alicia en prit une lampée et regarda sa main. Une petite rougeur, comme une morsure apparaissait  sur le dos de celle-ci près de deux phalanges. Elle ne souvenait pas pourtant s’être coupée. Iva ,elle entendait encore ce nom.

 

Soudain, on sonna à la porte, son mari entrebâilla celle-ci, le postier apportait un recommandé, Hector signa  et prit le paquet enrubanné.

Alicia s’approcha, l’homme ouvra  le colis, il avait commandé un petit objet en métal grisâtre près de celui-ci une carte avait été glissé. Une carte ou elle lût : «  Marchand d’œuvre d’art  Iva Vladimiril  » Vous remercie de votre achat.

Alicia fut près de s’évanouir, son mari l‘a rattrapa alors qu’elle titubait, elle, à moitié inconsciente et qui entendait au loin, très loin ; une voix, un murmure, un sourire ……….Merci  IVA…