Après une petite visite de l’exposition L’antiquité rêvée au Musée du Louvre, poème sur la psyché abandonnée de David.
Après une nuit d’amour
Psyché voulut savoir
si celui qui dormait
dans sa couche lové
était le monstre ailé, serpent, vision cauchemar
que l’Oracle de Delphes avait ainsi nommé
Et la sans le vouloir
devant sa lampe à huile
répondant au prière que son cœur avait faites
apparaît le jeune homme, le dieu au nom d’amour
qui semble comme endormi, ses ailes repliées
Mais funeste est le sort qui accompagne Psyché
L’Eros réveillé par une goutte d’huile
fâché d’avoir été ainsi démystifié
s’enfuit dans la nuit profonde
en disant à sa chère
Adieu toi qui m’as vu
tu as rompu le charme
Je ne suis plus à toi
au revoir ma belle âme
Si on s’approche alors
de la tendre beauté
tel David peignant
cette triste épopée
Elle a les yeux qui pleurent la belle abandonnée
et ses mains semblent encore nimbées de cette grâce divine
qui vient dans son esprit de s’allumer un peu
Elle a touché un dieu
un rêve de ses doigts
mais elle se voit maintenant seul face à sa propre faute
Sont-elles ainsi ces femmes qui ont perdu leur amour
un instant l’esprit se dévoile
tel le papillon
des plus belles couleurs que le sad
puisse donner à leurs jours
Pour un homme ou un dieu
n’est-il rien de plus beau
que d’être ainsi aimé
On voit poindre l’enfant derrière la Psyché
Cette belle innocence qui dut plaire à Eros
pour donner à leur fille
le nom de volupté
Terrog-Psyché abandonnée