Du bug sur la plateforme de blog

Surprise ce mercredi 10 novembre impossible d’accéder au blog.Apres un message d’excuse du Monde,bilan de l’incident technique.Si pour certain cela fut une catastrophe pour moi ce fut une cause d’énervement plus une musique ni une image.Et pour l’instant impossible de remettre les mp3.Vivement que tout revienne rapidement à la normal.On peut cependant être étonné qu’ un journal comme le Monde n’est pas une archive de sauvegarde pour le contenu des blogs.Ce n’est pas très sérieux pour un journal qui se targue d’être une référence.Enfin, des moyens seront peut être maintenant mis en place pour éviter ces désagréments.

Du Problème de la tristesse en poésie

Force est de constater apres la lecture de nombreux poètes qu’une certaine tristesse se dégage de beaucoup d’ écrits.Le poète serait-il passeur de tristes et belles choses?La est le noeud du problème ne pas se complaire dans la beauté des choses tristes.Musset dans son poème Tristesse semble faire un parallèle entre tristesse et vérité.La vérité qui dégoûte  qui laisse du vague à l’ame. Tomber sur une vérité, c’est peut être se faire mal.La douleur est alors force créatrice mais elle ne libère pas des chaines de l’asservissement.Etre esclave de soi même serait probablement le mot juste.Peut être était ce le cas de Musset.

MUSSET-TRISTESSE

J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde

Est d’avoir quelquefois pleuré

Stéphane Mallarmé est un autre exemple de cette beauté de la tristesse ainsi dans son poème tristesse d’été il exprime la donnée du sensible.Un excès de sensibilité est aussi source de tristesse puisqu il faut devenir « insensible comme l’azur et les pierres  »

Mallarmé-tristesse d’été

Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,
En l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux
Et, consumant l’encens sur ta joue ennemie,
Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.

De ce blanc flamboiement l’immuable accalmie
T’a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux
 » Nous ne serons jamais une seule momie
Sous l’antique désert et les palmiers heureux !  »

Mais la chevelure est une rivière tiède,
Où noyer sans frissons l’âme qui nous obsède
Et trouver ce Néant que tu ne connais pas.

Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,
Pour voir s’il sait donner au cœur que tu frappas
L’insensibilité de l’azur et des pierres.

La profonde tristesse des choses humaines se retrouvent aussi chez Shakespeare dans ses sonnets, tristesse du temps qui passe.

« Tristesse pour tant de choses qui ne sont plus »(sonnet 30)

Si le remède à la tristesse n’a peut être pas d’écho en poésie, il est vivant en musique par le Blues ou encore le jazz.Il faut donc certainement mettre de la couleur sur sa tristesse, des cuivres, des cymbales.La recherche de la chaleur originelle sans aucun doute.

Le fantome

Etait ce hier je m ‘en souviens

à l’aube claire du jardin

pareil à une sarabande

un bout d’étoffe blanc -Qui tremble?

Lui ou moi je n’en sais plus

Nulle trace de ce qui fut vu

Ainsi apparait le fantome

seul juge de la nuit

et aujourd hui encore je ne l oublie

que pour mieux croire

qu extraordinaire

a des rimes, chutes au gout souterrain

Qu un monde autre

fait sans cesse chemin

Entre lui et nous

le pont d’instant pale

ou se logent frisson

et peur animale

Diable quelle sylphide nous hante

pour mettre à jour…………

La beauté de l’effroi

(Térrog le fantôme)